L'époque baroque ( 1600-1750).
Pour écouter un extrait musical cliquez-ici
Deux grands points importants:
1) Avènement d’un style d’écriture nouveau: la monodie accompagnée avec basse chiffrée.
2) Création de nouvelles formes.
a) Vocales: opéra oratorio cantate.
b) Instrumentales: suite sonate concerto grosso.
Nouveau style d’écriture: (= "monodie" = accompagnée sur basse chiffrée). Dès la fin du XVIèS., on a travaillé à mettre en évidence une voix ( souvent supérieure). Elle était soutenue:
a) d’abord par trois autres voix
b)Plus tard, par un accompagnement musical. Elle ne va pas éclipser totalement l’écriture polyphonique. On choisira d’employer l’une ou l’autre écriture suivant la composition.
Evolution de l’accompagnement: L’intérêt mélodique du solo ou des parties concertantes ne doit pas être éclipser par l’accompagnement d’une polyphonie complexe.On prend l’habitude d’écrire une basse chiffrée qui décrit la succession des sons les plus graves:
“ Le fondement harmonique de l’édifice ”. Le talent des instrumentistes rend inutile l’écriture intermédiaire qui consiste à un complément harmonique simple. Pour éviter un accompagnement trop personnel de la musique par l’interprète, on indique par des chiffres et des altérations placés au-dessus de la basse continue, la nature des harmonies = le chiffrage. La réalisation de cette basse chiffrée est confiée à un instrument polyphonique ( orgue, clavecin...) et la basse proprement dite est exécutée par une viole de gambe ( plus tard par le violoncelle ). Cette basse continue est d’abord apparue en Italie, puis reprise en Allemagne ( en ± 1615 ), en Angleterre ( en ±1617 ), en France ( en ±1635 ). Elle devient l’accompagnement indispensable de toute la musique du XVIIèS. et du début du XVIIIèS. Elle joue un rôle important dans la formation des genres et des styles nouveaux. En effet, elle favorise l'expression du lyrisme individuel. De ceci va découler:
- d'abord le mélodrame; c-à-d. l'opéra
- puis le style concertant.
Dans cette musique, les voix, les instruments, les groupes vocaux vont concerter, dialoguer librement, soutenue par la basse continue: ceci donnera la musique baroque.
Création de nouvelles formes.
L'opéra et la cantate sont possible, grâce à la monodie accompagnée.
L'opéra en Italie
Opéra: terme qui reprenait toute oeuvre dramatique chantée. Exemple de prémices de l'opéra: les masques, les ballets comiques au Louvre.
Il y a eu des essais dans les sénacles c'est - -à - dire rassemblements de différentes personnes de l'art chez le Comte Bardi, mais il faudra attendre 1607 pour avoir l' Orpheo de Monteverdi, qui est le premier véritable. Striggio en a écrit le récit et a retravaillé le texte de Monterverdi selon les demandes de l’époque.
Orpheo: opéra en 5 actes précédé d’un prologue. Au début il y a une toccata qui n’est pas liée à l’opéra et doit être jouée trois fois par l’orchestre tout en étant étrangère à celui-ci. Monteverdi va donner à ses personnages une signification dramatique qui va dépasser les conventions mythologiques. On y trouve aussi: des choeurs, des interludes instrumentaux ou leitmotive plus “ des récitations chantées ” (airs et récitatifs typiquement monteverdien ) modelées sur les sentiments. Monteverdi emploie des instruments différents selon les actes afin de rendre les atmosphères particulières. Autre opéra de Monteverdi: Le Couronnement de Popée (1642). Dans les premières années, les arguments de l’opéra sont légendes, puis les sujets vont se diversifier selon les pays, les époques. Exemple: en Italie, les opéras vont évoluer différemment selon les villes; et lorsqu’il arrivera à Naples (1651), il est composé de sujets plus satyriques, de thèmes plus prosaïques quotidiens, et qui donnera naissance à l’opéra bouffe. Tout ceci pour répondre aux goûts d’un public plus vaste, plus populaire.
Rappel: A Venise en 1639, s’ouvrira la première salle publique et qui connaîtra tellement de succès, que pour finir, il y aura sept salles dans la même ville! L’art de bien chanté ( bel canto) se développe à la même époque en Italie; les chanteurs sont acclamés de tous, même au milieu d’un morceau.
En 1650: l’église interdit aux femmes de se produire sur scène pour raison de moralité.
En 1671:elles sont à nouveau autorisées, mais elles seront peu nombreuses sur scène, car il restera attaché à ce métier, des préjugés moraux. A la même époque, les castrats envahissent la scène lyrique.
L’opéra en France:
Le génie français se trouve plus dans la tragédie, dans la comédie que dans l’opéra. Cependant, étant donné l’esprit humaniste de l’époque, on cherchera à rendre moins conventionnel l’expression lyrique (expression des sentiments).
Ainsi: l’air des cours provenant du Moyen-Âge, de la Renaissance, devient monodique et le ballet de cour met à la mode des grands spectacles en musique.
En 1581: Organisation d’une fête à l’occasion du mariage de Duc de Joyeuse et de Mademoiselle Vaudémont (soeur de la Reine). Les poètes, les musiciens, décorateurs...sont réunis pour créer une oeuvre: “Ballet comique de la Reyne” (15octobre). Dans ce ballet dramatique à personnages mythologiques, se mêle la danse, les vers déclamés, les chants, les concerts instrumentaux et quelques airs à une seule voix ( aspect d’un opéra). Parmi les collaborateurs du spectacle, se trouve Agrippa, D’Aubigné , les musiciens du Roi, des poètes de l’école Baïf ( poète français). Selon la coutume, les interprètes seront les seigneurs et les familiers de la cour.
Grâce à la régence de Marie de Medicis ( entre 1610-1620), et aussi au gouvernement de Mazarin (1642à1661), on découvrira l’opéra italien. En effet, Mazarin va faire représenter à la cour, les opéras suivants: Egisto de Cavalli (1646), Orpheo de Rossi (1647). Mais ces spectacles sont condamnés par: la Sorbonne; au nom de la morale le gouvernement; au nom de l’économie. Dans le même temps, Cambert, musicien français (1628-1677), fait représenter la première “ Comédie française en musique”. Vu succès de cet essais, on va ouvrir le premier théâtre opéra de Paris le 3 mars 1671. Au même moment, on commence à parler de Lully.
L’opéra en Angleterre
Il y avait le “ mask” qui était un peu comparable au ballet de cour en France. C’est grâce à Shakespeare, grand dramatique, que la mentalité des gens va changer. Le genre lyrique devient de plus grande qualité. Mais l’opéra anglais ne prendra forme qu’en 1680 dans un style original: la féerie et l’humour.
Quelques compositeurs
H. Lawes, M. Locke, J. Blow ( maître de Purcell).
L’opéra en Allemagne
Au XVIIèS., c’est la grande tradition du lied, dont la forme simple et le caractère familier vont donner à l’opéra allemand, son originalité.Après la guerre de 30 ans (1648), il y a la construction de plusieurs théâtres de cour qui marque un peu le signe d’invasion italienne. Des musiciens italiens (ex Cesti) s’installent à Venise. Des musiciens allemands composent des opéras italiens et la ville Hambourg deviendra la capitale de l’opéra allemand
.Quelques compositeurs
Les 3 K: Kusseur (1660-1727), Krieger (1649-1725), Kaiser (1675-1739).
La monodie accompagnée = mise en évidence d’une voix, soutenue par un accompagnement vocal ou instrumental. L’Oratorio ± opéra mais sur un texte religieux, sans représentation scénique.
Origine?
Philippe de Néri, organise à Rome, dans le cadre de la confrérie de l’oratoire (“ pieuses réunions”), dans l’église St Girolamo puis dans l’église Santa Maria Vallicella. Il y a un goût formidable dans le choix des musiciens qui vont former des cantiques. Palestrina va composer pour lui des “Madrigaux spirituels” (écrit pour l’église). Peu à peu, la méditation et le cantique, suivant l’évolution générale de groupe, vont prendre un caractère de dialogues qui seront conduits par un meneur de jeux appelé Texte ou l’ Historien . Lors de circonstances plus solennelles, ce dialogue mêlé de choeur, fut représenté scéniquement et costumé. Cela s’appelera alors ” Sacra Reppresentazione “.
En 1600 Cavallieri introduit une “Sacra Reppresentazione “. Les éléments musicaux sont d’un style nouveau et cela va créer: l’Oratorio.
Oeuvres
En 1601
Cavallieri: “ La Représentation de l’âme et du corps”; c’est une courte action allégorique en langue vulgaire ( ici en italien) comprenant des soli, des choeurs, des ensembles instrumentaux et des interludes. Cette action met en scène les conflits entre les aspirations de l’âme du chrétien et l’appétit de son corps pour le plaisir. Le retentissement de cette oeuvre fut relativement limité, car le premier but était l’édification, tandis que l’aspect artistique était secondaire. Ce modèle de Cavallieri ne fut jamais repris tel quel.
Vers 1630
Carissimi lui écrit une oeuvre dont le modèle sera repris pendant un siècle
. Vers 1640
Le terme d’oratorio sera adopté.
Schutz: Les sept paroles du Christ ( 1645). L’histoire de la nativité (1665). Rmq: Il y a d’abord des sujets symboliques, puis narratifs et vont se tendre à devenir “ un opéra de concert sur un sujet religieux”. Les sujets sont pris dans l’ancien et le nouveau Testament.
Suite. succession de mvts de danse, de caractère différents, mais de même tonalité, et le plus souvent de structure identifiée. Elle se compose au minimum d'une: allemande, courante, sarabande, gigue.
Sonate oeuvre instrumentale en plusieurs mvts, ordinairement très développée et destinée à un petit nombre d'exécutants (1 ou 2). Apparue en Italie au début du XVIIèS., elle résulte de la fusion de la canzone et de la suite. Canzone: transcription pour orgue d'oeuvres vocales et plus spécialement de chansons polyphoniques françaises.
Concerto grosso bâti sur des rythmes de danse, tout comme la suite, il est réparti en plusieurs mouvements (4, 5, 6). Il aboutira au concerto pour soliste symphonie. né en Italie, le concerto grosso consiste en deux groupes instrumentaux qui dialoguent un groupe de soliste joue la mélodie=concertino un ensemble instrumental lui répond = le ripieno l’ensemble = le concerto grosso. Dans le concerto grosso on trouve généralement les cinq mvts suivants: ouverture ( ou prélude) allemande ( lent, assez lent) courante (modérément animé) sarabande ( adagio) gigue (rapide). Corelli a donné au concerto grosso sa forme classique. a favorisé son développement utilise déjà le nom désignant le type de morceau plutôt que la danse originelle allegro au lieu de courante.
Compositeurs:
Monteverdi, Vivaldi, Bach, Haendel, Lully, Rameau..
. Introduction Vers 1680-1700, c’est l’Italie qui produit ces nouveaux genres En France, cadre peu favorable exepté chez les jésuites.Marc Antoine Charpentier écrira les histoires sacrées.
La musique vocale
La cantate Provient du “motet” du Moyen-Âge. Mêmes éléments que dans l’opéra l’oratorio c.à.d; parties instrumentales choeurs récitatifs airs. Mais de plus petite ampleur La cantate est apparue en Italie en 1602, composition à une ou plusieurs voix avec accompagnement instrumental. La structure se présente généralement comme une succession d’airs et de choeurs par des récitatifs, introduction instrumentale, choeurs, récitatifs précédant l’air, un choeur final. Deux types de cantates:
1) Cantate de chambre qui se rapprochera de l’opéra à sujets profanes ( pastorale, cérémonie).
2) Cantate d’église qui se rapprochera de l’oratorio sur un texte religieux. Née en même que l’oratorio, la cantate provient des airs de cour ( France ) et du madrigal (Italie). Elle se développera surtout à partir de 1640 avec Rossi et Carissimi
En 1650
C’est un type, un genre presque exclusivement italien.
Après 1700
La cantate se répand hors Italie
Quelques compositeurs
Ayant contribué à son expansion: Torelli, Gabrieli.
En Allemagne
Il y avait le motet qui encadrait le sermon, il va suivre une évolution parallèle et va ressembler bientôt à une cantate à sujet religieux
Les musiciens:
Bach, Buxtehude.
En France.
La France prend son essor à partir de 1700, c.à d. le XVIIIèS
. Les musiciens:
Bernier, Campra.
La musique instrumentale
Genres?
Suite, sonate, concerto grosso symphonie concerto pour soliste.
Le baroque ( appelé aussi époque de la basse continue)
1) 1580-1600: baroque primitif: désir de liberté, nouveaux genres d’écriture...
Nom: Gabrieli
2) ± 1600-1700: plein baroque: épanouissement du genre avec les grands opéras mythologiques, les mises en scènes fastidieuses ( ex Lully) conflits, psychologiques ( Monteverdi ), concerti grossi (Corelli ), sonates et toccatas instrumentales.
3) baroque tardif: aboutissement du genre qui établit son propre classicisme.
Noms:
Haendel, JS Bach. :
Caractéristiques du baroque
Italie:
lyrisme France: pompeux, théâtral
Allemagne:
structuré ( peu paraître lourd )
Angleterre:
féerique, poétique Espagne: surcharge décorative.
Différents types d’airs
Monologues: plus lyriques qui expriment les sentiments Divertissements: sont plus ou moins des danses chantées reproduisants à peu près la mélodie de certaines danses qui existaient déjà. Les symphonies d’ouverture ne représentent pas une symphonie classique est plus structurée (ex chez Mozart).
L'epoque classique
1750-1800.
. Un monde nouveau.
Voltaire a 56 ans, J.J. Rousseau 38 ans, Kant 26 ans, Beaumarchais 18 ans,...
Louis XV veut instituer dans son royaume l’égalité devant l’impôt. Il provoque des émeutes à Paris et une tentative de marche sur Versailles: le peuple se méfie moins d’un parlement conservateur que d’un roi intelligent, timide et subversif. Les Encyclopédistes sont au travail, J.J. Rousseau publie son“ Discours sur les Sciences et les Arts”
Le public
L’évolution de la musique depuis le début du XVIIIèS., et le développement des formes nouvelles (sonate, symphonie, concerto), sont la conséquence des changements survenus dans la société. A l’époque baroque, les cours royales et princières monopolisaient les meilleurs musiciens. La noblesse et les grands commis de l’Etat cherchaient à égaler les fastes musicaux de la cour, en s’attachant des artistes professionnels. La musique dite “pure”, celle qui n’avait de fonction ni au théâtre, ni à l’église, était un luxe de privilégiés.
Au siècle des Lumières, une bourgeoisie riche et cultivée se fait un honneur de promouvoir des qualités intellectuelles, l’esprit critique, la liberté de pensée, la tolérance religieuse. La musique est, par elle, un signe de distinction. Cette nouvelle bourgeoisie pratique un mécénat actif et intelligent, sachant qu’elle s’illustrera elle-même par la gloire des artistes qu’elle protège. Elle contribue à la formation d’une nouvelle classe d’amateurs qui ne fait plus de musique, mais qui en consomme de plus en plus.
Le nouveau public entend la musique non seulement à l’église et à l’opéra, mais dans les concerts ou “académies”, notamment ceux que les compositeurs et interprètes organisent eux-mêmes à leur propre bénéfice. Une vingtaine de salles de concert fonctionneront à Paris au temps de Mozart, les associations de musique se multiplient en Angleterre et depuis 1700, des Collegium Musicum se fondent dans toute l’Allemagne; et particulièrement sous l’impulsion de Telemann.
A Venise, Vivaldi donne à l’Ospedale de la Pieta des auditions prestigieuses que les visiteurs étrangers se gardent bien de masquer. L’Académy of Ancient Music, fondée en 1710, est jusqu’à la fin du siècle, un des principaux foyers de la vie musicale londonnienne.
Constitués en public, les nouveaux amateurs sont bien plus passifs. Ils n’ont plus d’action directe sur l’évolution de la musique, puisqu’ils la pratiquent de moins en moins. Le star system qui gouverne l’opéra s’introduit dans les nouvelles salles de concert et suscite des sonates et des concertos à la mesure des grands virtuoses. D’autre part, l’orchestre s’adapte aux grandes salles de concert: on l’agrandira plus tard, mais on ne modifiera pas sa stucture fondamentale. Pour cet orchestre, on écrit de grandes sonates en plusieurs mouvements qu’on baptisera de symphonie.
La profession
Les nouveaux débouchés (opéra et concert), en permettant aux musiciens d’échapper au service de l’église et des Princes, introduisent un changement important dans la profession musicale: celle-ci, devient “libérale”.
Mozart sera le premier à choisir le statut de musicien indépendant mais, cela restera quand même une situation incertaine, notamment parce que les musiciens auront peu de moyens pour protéger leurs oeuvres.
Rmq: A cette époque, si une oeuvre était jouée par quelqu’un d’autre, le créateur n’avait plus les mêmes droits, même si celle-ci était signée. Alors qu’au Moyen Âge et même à la Renaissance, une même oeuvre pouvait être jouée par différents musiciens au même moment.
Caractéristiques générales
- codification des formes du baroque
- mesure, soumission à la forme
- caractère universel de la musique.
Formes courantes
- sonate
- symphonie
- concerto (pour soliste).
Compositeurs
Haydn, Mozart, Beethoven: passage vers le romantisme.
L’Epoque romantique.
Pour écouter un extrait musical cliquez ici
Surtout de 1820-1840. réaction contre le classicisme; revendication: liberté de forme de langage.
Caractéristiques
Exaltation de l’individu de la sensibilité Source d’inspiration: la nature l’exotisme.
Formes
Transformation des formes anciennes sonates, concertos, symphonies (jusqu’aux limites de l’éclatement).
Apparition de formes nouvelles:
musique à programme: poème symphonique Impromptus ballades rhapsodies lied vocal opéra légendaire.
Critère de valeur d’une oeuvre :
C’est à l’intensité de l’expression qu’on jugera une oeuvre.
Compositeurs
Romantisme naissant:
Beethoven, Schubert.
Plein romantisme:
Chopin; Liszt, Schumann, Berlioz, Wagner, Verdi.
Post-romantisme: après Wagner”:
Brahms, Mahler, Strauss.
Le romantisme se divise en 5 périodes:
1) Les premices fin : XVIIIèS.
2) Le début: 1789-1830
3) L'apogée: 1830-1870
4) Le post-romantisme: 1870-1914
5) Les prolongements: 1914 à nos jours.
Classification chronologique des musiques à partir du romantisme.
Le romantisme
1) Romantisme traditionnel 1820-1850. Beethoven, Weber, Schubert, Chopin, Schumann, Mendelssohn.
2) Romantisme progressiste 1840- 1870 Wagner, Berlioz, Liszt.
3) Romantisme néoclassique 2è moitié du XIXèS. Franck, Saint-Saëns, Brahms, Reger.
4) Post-romantisme fin XIXèS. Wagner, Mahler, Richard Strauss, Bruckner, Wolf, Schönberg
5) Ecoles nationales opposées à Wagner: russe, tchèque, espagnole, et en partie, la française.
Aperçu historique du XIXè Siècle.
La situation politique en France à partir de:
1789: Crise financière, politique, sociale, reconnaissance des droits de l'homme, chute de la royauté, on décapite le Roi.
1791: Monarchie constitutionnelle.
1792:1ère République.
1795-1799: Directoire.
1799: Consulat Bonaparte.
1804: Napoléon sacré Empereur.
1814-1815: Louis XVIII.
1815: Les 100 jours de Napoléon.
1815-1824: Retour des Bourbon; Louis XVIII.
1824: Charles X.
1830-1848: Rêve libéral; règne de Louis-Philippe.
1848: Monarchie de juillet. 2ème République. Louis-Napoléon, fils du frère de Napoléon 1er.
1852: 2ème Empire. Napoléon III sacré Empereur.
1870-1940: 3ème République.
1940-1944: Etat Français. Maréchal Pétain.
1944-1946: Gouvernement provisoire. Charles de Gaulle.
1947: 4ème République.
1959: 5ème République.
Aperçu politique en Belgique.
1714: La Belgique appartient à la maison d'Autriche.
1788-1790: Insurrection contre Joseph II.
1790-1795: La Belgique est dominée par la France.
1815-1830: La Belgique est rattachée à la Hollande par Guillaume Ier.
1830: Révolution. Indépendance. Monarchie constitutionnelle: de Léopold Ier à nos jours avec le Roi Albert II.
Aperçu politique en Allemagne.
1648: Traité de Wesphalie. Au XVIIèS., la Prusse, les Brandebourgeois règnent sur l'Allemagne. Napoléon Ier, cofédération du Rhin sans la Russie et l'Autriche (nouvelles frontières ).
1815: Congrès de Vienne, rattache la Prusse et l'Autriche à l'Allemagne.
1871: Création d'un empire avec Guillaume II.
1914-1918: Ière guerre mondiale, vaincus par la France, Empereur chassé: le Reich existe.
1919: Traité de Versailles: l'Alsace et la Lorraine sont rendues à la France.
1933-1934: Avènement d'Hitler qui crée le "National socialisme" et veut reprendre l'Alsace et la Lorraine.
1939-1945: 2ème guerre mondiale l'Allemagne envahi la Pologne...
En littérature.
En France:
Au XIXèS.: Réaction contre le classique, rejet du style, de la forme. La règle des 3 unités ( lieu, temps, action ). Esprit plus indépendant, fort cultivé, sur la sensibilité du Moi. Désir d'introspection des personnages, totale liberté à leur imagination. Le langage est très expressif, l'aspect est plus humain. Source d'inspiration: la Bible, la nature, l'exotisme, le passé folklorique d'où le nationalisme.
1ère période:
1795-1820: Transition entre le Siècle des philosophes et les romantiques. Plus de différents genres: poésie épique et didactique.
Théâtre: plus proche du peuple.
Le roman populaire est fantaisiste, apparition de la critique littéraire, apparition du mélodrame.
Auteurs: Chateaubriand, Mme de Staël.
2ème période:
1820-1850: Ampleur du romantisme, culte de l'individualisme, recherche d'inspiration dans les choses vécues, dans les expériences, appel du rêve contre l'ordre établi ( morale, religion ). Traduction avec l'élément, l'humanitaire, le pittoresque, avec l'imaginaire, le mystique. Recherche du bonheur idéal.
Auteurs: Lamartine, Gautier, G. de Nerval, Victor Hugo ( Notre Dame de Paris, Ruy Blas...)
Grands romanciers: Balzac, G. Sande, P. Mérimée.
3ème période:
1850-1890: Positivisme, réalisme.
1) La poésie : Ecole parnassienne ( titre de 3 recueils de vers paru de 1866 à 1876, qui forment le manifeste et l'illustration de l'école poétique, qui défendait le lyrisme impersonnel et le théorie de l'art pour l'art ) qui réagit contre la tendance à la facilité, retrouver l'art dans toute sa beauté.
Auteurs: Le Comte de l'Isle.
2) Le roman réaliste: Philosophie, positivisme.
Auteurs: G. Flaubert "Madame Bovary", E. Zola, G. de Maupassant, A. Daudet, les frères Goncourt ( Edmond et Jules de ), Dumas.
En Allemagne:
Les thèmes sont accordés à l'histoire de l'Allemagne.
Ier thème:
Hegel: Pour lui, l'histoire est un retour perpétuel.
Kierkegaard: Fait une thèse contre l'histoire ( refuse de voir l'homme comme un produit de l'histoire ).
2ème thème:
Cosmopolitisme.
L'Allemagne se tourne vers d'autres pays ( pays nordiques ).
3ème thème:
Rénovation des genres
Refus de la règle des 3 unités et des modèles classiques.
Lamotti- Fouquier: ( ? ) Ecrits sur la langue nationale, retour vers la littérature nationale. J.P. Richter: Ecrit " Songe d'une triste mort ", " La Loge invisible ", importance du rêve, de l'inconscient.
Tieck: Ecrit des contes anti-classique, anti-français.
Novalis: Jeune poète, élève de Richter, très précose.
Hoderlin ( 1770-1843 ): Passionné, se reflète dans sa littérature.
Goëthe: Inspire beaucoup de compositeurs pour écrire les lieder.
Schiller: Ecrits grandioses, assez dramatiques.
En Angleterre:
Byron: Poète de révolte, romantique. Dans ses écrits, les héros sont souvent marqués par la fatalité.
L'art.
Plusieurs mouvements:
1) Le néo-classicisme ( début du siècle ).
Tourné vers le passé, retour aux sources, modèle du classicisme: Louis David.
2) Le romantisme
Goya: Obsédé par la mort, très romantique, il représente le fantastique.
Delacroix
Géricault: Peint " Le radeau de la Méduse ", beaucoup de couleurs et de mouvements dans ses personnages.
Ingres: Peint la bourgeoisie, accentue les formes.
3) Le réalisme
Courbet: Peint des natures mortes.
Daumier, Rousseau Théodore, Rousseau Henri ( dit le Douanier ).
4) L'impressionnisme
Toulouse Lautrec, Renoir, Degas.
Monet: Peint l'Olympia ( nue en regardant droit dans les yeux ).
Napoléon crée " Le salon des refusés " afin que les peintres rejetés puissent exposer.
La musique.
Caractéristiques du romantisme.
Social.
Indépendance des musiciens ( difficultés matérielles ), source d'inspiration: littérature, folklore, nature.
Langage: Plus de lyrisme dans la musique instrumentale, beaucoup de charme, de poésie, atmosphère irréelle, plus de virtuosité dans les instruments, plus de recherche dans l'harmonie ( de Beethoven à Wagner: accumulation de complexité ).
Orchestre: Beethoven est le père de l'orchestration. Berlioz, Mahler, Wagner.
Construction des oeuvres: Système cyclique, leitmotiv.
Formes: Les formes anciennes vont évoluer, voire être supprimées. Ex: Le concerto: ses formes se précisent ainsi que la sonate et la symphonie.
Impromptus: Divertissement Schubert.
Capriccio: Pièces libres, vives.
Nocturnes: Beaucoup de contrastes Tomasek, Vorisek .
La fantaisie: Très libre Chopin, Schumann, Brahms .
Formes à caractère national:
Rapsodies: Tomasek
Mazurkas: Danse ternaire Chopin .
Valses.
Polonaises: Danse nationale Chopin.
La symphonie:La musique devient de la musique à programme.
Poème symphonique: 1 seul mvt, s'inspire d'un sujet littéraire. Liszt en est le créateur.
Musique vocale: Le lied romantique, nouveau caractère avec Schubert, Schumann.
Opéra: Opéra fantastique.
Conclusion
Le romantisme est une période très longue ( 1 siècle ), il arrive après le romantisme littéraire. Les salons sont très prisés, beaucoup de concerts intimes.
L'epoque moderne
Fin XIXè S., les deux centres sont: Paris et Vienne.
Paris :
Entre 1914 et 1918: musique impressionniste,
Entre 1890 et 1910, le néoclassique
Vienne:
Entre 1890 et 1910, le post-romantisme et l'expressionisme.
Entre 1910 et 1923, le dodécaphonisme.
Entre 1927 et 1945, l’atonale.
Il faudra attendre la fin de la guerre 14-18 pour voir changer le climat musical en France ( donc avant, recherches ). Dans l’entre 2 guerres, le néoclassique domine et à Vienne, c’est le dodécaphonisme. Après 45, il y a un rapport avec les sons, il est décomposé, décentralisé et devient une universalisation. Messiaen pratique la musique sérielle + une amorce dans le temps et musique répétitive. Beaucoup de styles évoluent, et vers 1970, c’est une musique anti-sérielle qui apparaît avec une recherche par rapport aux enregistrements: musique électronique. Deux centres: Paris et Cologne. Après 1945, on va vers une musique plus concrète, musique électronique avec Stockhausen. Il y a un assemblage des 2 vers une musique électroacoustique. Il y a aussi, un intérêt pour la musique vocale et l’opéra.
A) France ( jusqu'en 1918 ).
1) La Schola Cantorum.
a) L'ensignement de Vincent d'Indy.
Fondée par Charles Bordes en 1894, la Schola Cantorum devient un établissement d'enseignement en 1896, avec Alexandre Guilmant et Vincent d'Indy.
Elle a plusieurs objectifs:
* renaissance d'une musique religieuse
* remise à l'honneur des auteurs anciens oubliés
* rénovation des méthodes d'enseignement de la composition
* prise de conscience du rôle moral et spirituel de la musique sous tous ses aspects.
Les rapports avec le Conservatoire furent toujours tendus.
b) Compositeurs de la Schola Cantorum.
La Schola a toujours des directeurs et des professeurs de premier plan. Outre Albert Roussel et Isaac Albeniz, on y trouve:
Maurice Emmanuel ( 1862-1938 )
* thèse sur l'orchestique grecque ( 1895 )
* 9 sonates
* 2 symphonies
Charles Bordes (1863-1909 )
Albert Magnard ( 1865-1914 )
* 4 symphonies
* quatuor, 1904
* quintette pour vents et piano, 1904
* Bérénice, drame écrit en 1909
Paul Le Flem ( 1881-1984 )
Louis Vierne ( 1870-1937 )
* 6 symphonies pour orgue
* 1 symphonie pour orchestre
* des messes.
D'autres compositeurs seront formés à la Schola:
Eric Satie
Déodat de Severac ( 1873-1921 )
* pièces pour piano ( En Languedoc, 1901 )
Joseph Canteloube ( 1879-1952 )
Antoine Mariotte ( 1875-1934 )
* Salomé d'après Oscar Wilde
* Gargantua, 1935
c) Vincent d'Indy compositeur " cévenole " et période " méditerranéenne ".
Suite à des problèmes familiaux, les oeuvres de cette période dite " d'Agay " deviennent plus méditerranéenne.
* Sinfonia brevis de bello gallico, 1918
* Poème des rivages, 1921
2) Groupes et sociétés
a) L' " Ecole de Paris ".
Beaucoup de compositeurs étrangers vont vivre autour de la Schola. Ils s'appelleront " Ecole de Paris ". Cette école sera en fait l'équivalent musical des différentes écoles artistiques de l'époque, les plus connus sont:
Bohuslav Martinu ( 1890-1959 )
Marcel Mihalovici ( 1889-1985 )
* 5 symphonies
* musiques de film
Alexandre Tansman ( 1897-1986 )
* 7 symphonies
*2 concerts pour piano
* musiques de film
Nicolas Tchérépnine ( 1873- 1945 )
Alexandre Tchérépnine ( 1899-1977 )
Serge Prokofiev ( 1891-1953 ), lors de son séjour parisien, peut être rattaché à cette école.
b) La Société Nationale et la S.M.I.
La Société Nationale de Musique, fondée pour développer le goût pour la musique instrumentale et pour diffuser le répertoire des jeunes compositeurs français, voit naître une société ayant des orientations similaires, mais ouverte surtout vers la nouvelle génération. C'est sous l'impulsion de Vuillermoz, Ravel, Koechlin, Caplet et Roger-Ducasse qu'est fondée la Société Indépendante de Musique ( S.M.I. ). La querelle entre les 2 sociétés sera aplanie en 1917, et dès lors, on reparlera de la Société Nationale.
c) Groupements divers.
Un peu partout en Europe, on constate des regroupements d'artistes:
En Belgique:
* La Libre Esthétique
* Le Cercle des XX
En Allemagne:
* Die Brücke
* Bauhaus
En France:
* Impressionnistes
* Fauves
* Cubistes
Les musiciens seront également mêlés aux différents mouvements:
* Naturismes: de Zola ( Alfred Bruneau, Gustave Charpentier )
* Parnasse: de Mallarmé ( Guy Ropartz, Henri Duparc )
* Dada et Fauvisme: ( Eric Satie, Igor Stravinsky )
* Cubisme: de Fernand Léger ( Darius Milhaud ).
Il existe de nombreux groupes, comme ceux des Vieilles Poules ( 1892-1907 ), des Apaches ( 1902-1908 ), du Couarail, des Nouveaux Jeunes. C'est ce dernier qui sera à la base du " Groupes des Six ", puisqu'on y trouve comme musiciens Georges Auric, Francis Poulenc, Germaine Tailleferre, Louis Durey, Arthur Honegger et Darius Milhaud.
3) Indépendants.
La France est un centre important où les idées se développent beaucoup, ce qui favorise les initiatives les plus diverses.
a) Eric Satie ( 1866- 1925 )
Cet homme étrange disait de lui " être venu très jeune dans un monde très vieux ". Il étudiera à la Schola. Après ses études, il compose diverses pièces aux suscriptions provocatrices:
* Embryons déssechés
* Description automatique.
Il collabore en 1917 avec Jean Cocteau, Pablo Picasso et Léonide Massine pour la composition du ballet Parade. Satie est un compositeur assez complexe à comprendre. Son oeuvre est le reflet de sa personnalité, simpliste et contradictoire. Il se brouillera avec presque tout le monde, et finira seul ses jours.
Il a surtout composé:
* Gymnopédies
* Gnossiennes
* Le piège de la Méduse.
b) Autres indépendants
A côté de tous ces compositeurs, on trouve une foule d'autres compositeurs, parmi ceux-ci:
Lili Boulanger ( 1893-1918 )
* 3 psaumes.
André Caplet ( 1878-1925 )
* Le masque de la mort rouge, 1919
* Septuor pour quatuor à cordes et trio vocal, 1910
* Le miroir de Jésus
Pierre Menu (1893-1919 )
* Fantaisie dans l'ambiance espagnole
Paul Dukas ( 1865-1935 )
* Symphonie en Ut, 1896
* L' Apprenti sorcier
* Ariane et Barbe-Bleue, 1909
* Le ballet La Péri, 1912.
Florent Schmitt ( 1870-1958 )
* Le ballet La Tragédie de Salomé,1910
* Psaume XLVII
Charles Koechlin ( 1867-1950 )
Gabriel Pierné ( 1863-1937 )
Guy Ropartz ( 1864-1955 ).
Cette liste pourrait continuer, tant cette période a été prolifique en compositeurs en France.
b) Pays limitrophes ( Belgique, Pays-Bas, Suisse ).
Il faut attendre la première guerre mondiale pour voir ces pays se débarasser de l'influence des grandes nations musicales voisines. Ainsi, en Belgique, 3 noms apparaissent, Peter Benoit ( 1834-1901 ),Auguste Gevaert ( 1828-1908 ), et Paul Gilson ( 1865-1942 ). C'est surtout sous l'impulsion de ce dernier que l'école belge va se développer.
La situation aux Pays-Bas est similaire, si ce n'est que l'influence est allemande. Les musiciens qui donneront naissance à l'école hollandaise sont Alphonse Diepenbrock ( 1862-1921 ) et Johan Wagenaar ( 1862-1941 ).
Quant à la Suisse, c'est Gustave Doret ( 1866-1943 ) qui est à l'origine du mouvement national.
c) Pays germaniques avant 1918.
La fin du XIXè Siècle voit les grands romantiques disparaître en Allemagne et en Autriche.
1. R. Strauss jusqu'en 1918.
C'est durant cette période que Strauss compose le premier de ses deux " opéras noirs " Salomé ( 1905 ) et Elektra (1909 ). Avec Elektra, débute une longue collaboration avec le poète Hugo von Hoffmannsthal. De cette collaboration naîtra Le Chevalier à la Rose ( 1911 ), Ariane à Naxos ( 1912 et 1916 avec le prologue ). En fait, chez le Strauss compositeur d'opéras, on verra 3 aspects:
* le compositeur qui réfléchit quant à la cohabitation opéra buffa / opéra séria
* la fidélité d'un compositeur à un classicisme qui renoue avec le dramma giocoso mozartien
* l'aspect philosophique d'une oeuvre.
2. Autour de R. Strauss.
a) La continuation du Romantisme.
Même si les grands romantiques disparaissent, il reste cependant des compositeurs, parmi lesquels Max Reger (1873-1916 ), malgré un style lourd et très contrapuntique joue un rôle important.
A ses côtés, on situe Franz Schmidt ( 1874-1916 ), auteur d'un opéra Notre Dame, d'après Victor Hugo ( 1904 ), qui composa énormément pour Paul Wittgenstein. Citons encore Alexandre von Zemlinski ( 1871-1942 ), et Rudi Stephan ( 1887-1915 ).
b) Le Romantisme Académique.
C'est ici que se situe Hans Pfeitzner ( 1869-1949 ). C'est avant tout un conservateur, comme le montre deux ouvrages:
* Le Danger Futuriste
* La Nouvelle Esthétique de l'Impuissance Musicale.
Enfin, il est quand même l'auteur d'un opéra, Le pauvre Henri et d'un drame musical; Palestrina. Citons également Joseph Marx ( 1882-1964 ) dont on ne connaît plus guère que ses mélodies et son Concerto romantique.
c) Le Dépassement du Romantisme.
L'évolution du romantisme va mener progressivement vers le sérialisme dont le principe organisateur sera jugé utile pour substituer quelque chose à une grammaire tonale qui se disloque. Outre l' " Ecole de Vienne ", on trouve parmi les compositeurs Franz Schreker ( 1878- 1934 ), compositeur partiellement sériel, et Egon Wellesz ( 1885-1974 ), musicologue spécialiste de la musique bizantine.
D) Europe Centrale avant 1918.
Apparue durant le siècle précédent, leur essor continue afin de mettre en avant leur identité nationale.
1. Tchécoslovaquie.
Le grand musicien national est bohème et s'appelle Dvorak ( 1841-1903). Il marquera ses contemporains, et ses successeurs:
Josef Bohuslav Foerster ( 1859-1951 )
* l'opéra Eva ,1897
Zdnek Fibich ( 1850-1900 )
* La Fiancée de Messine , 1894
La génération du début du XXè Siècle s'attachera surtout aux poètes nationaux:
Vitezlav Novak ( 1870-1949 )
Josef Suk ( 1874- 1949 ).
L'autre grande figure de cette époque est Léos Janacek ( 1854-1928 ). Il basera son écriture sur les particularités de la musique du langage parlé:
* l'opéra Jenufa, 1903
* sonate pour piano, 1905
* Taras Bulba, 1915-1917
Toutefois, ses chefs d'oeuvre seront composés après 1920.
2. Hongrie.
La fin du XIXè voit deux grandes figures dominer le milieu musical hongrois. Il s'agit de Béla Bartok ( 1881-1945 ) et de Zoltan Kodaly ( 1882-1967 ) Ils seront tous les deux à l'origine de la " Société Hongroise pour la Musique Nouvelle". A leurs côtés, on peut citer également Ernö ( von ) Dohnanyi ( 1877-1966 ), et Léon Weiner ( 1885-1960 ).
.
3. Pologne.
La Pologne possèdera surtout des grands interprètes, et quelques compositeurs qui sont pour la plupart oubliés. On peut citer les frères Wieniawski et Ignace Paderewski ( 1860-1941 ). Parmi les grands interprètes, il faut mentionner Wanda Landowska pour le rôle qu'elle a joué quant à la renaissance du clavecin.
4. Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie.
a) Roumanie.
Ce pays n'aura pas de véritable école avant la première guerre. En fait, la fin du XIXè voit les structures musicales se développer, pendant que le fond populaire est utilisé. Le grand représentant est Enesco ( 1881-1955 ), qui fera sa carrière à Paris. Ses oeuvres sont:
* Octuor à cordes,1905
* Dixtuor, 1906
* 2 Rapsodies roumaines, 1901-1902.
b) Bulgarie.
Comme partout en Europe Centrale, le fond national sera développé, notamment par Dobri Christov ( 1875-1941 ).
c) Yougoslavie.
Cette nation n'apparaît pas encore dans le domaine de la musique " savante " de cette époque.
E) Pays latins d'Europe et d'Amérique avant 1918.
1. Europe.
a) Italie.
ferrucio Busoni ( 1866-1924 ) sera à l'origine du renouveau de la musique symphonique et de la musique de chambre, quelque peu délaissée au profit de l'opéra.
Ce renouveau est perpétué par:
Ottorini Respighi ( 1879-1936 )
* Les Fontaines de Rome
* Les Pins de Rome.
Il y aura d'autres artistes comme Alfredo Casella...
b) Espagne.
L'école espagnole est apparue sous l'impulsion d'Albeniz, de Granados et de Felipe Pedrell. A leur suite des compositeurs importants vont donner un nouvel élan à la musique espagnole. Le plus grand est Manuel de Falla ( 1876-1946 ). Son oeuvre connaît une vie rythmique intense, le tout étant accompagné d'une orchestration brillante. Il est l'auteur de nombreuses oeuvres:
* L'Amour Sorcier, ballet de 1915
* Le Tricorne, ballet de 1919
* Nuits dans les Jardins d'Espagne, pour piano et orchestre.
Quelques autres compositeurs: Joaquim Rodrigo Concerto d'Aranjuez, Joaquim Turina...
c) Portugal.
Le Portugal sera isolé musicalement. Le compositeur officiel est Ruy Coelho. Son style sera ravélien.
2. Amérique Latine.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les pays d'Amérique latine connaissent une vie musicale intense.
a) Mexique.
Les différents compositeurs veilleront à introduire différents éléments du folklore à leur musique:
Manuel Ponce ( 1882-1948 ).
Carlos Chavez ( 1899-1978 ).
* Symphonie prolétarienne
* Ouverture républicaine.
b) Brésil.
Le musicien qui domine est Heitor Villa Lobos ( 1887-1959 ). On lui doit 1056 numéros d'opus. Ses oeuvres les plus connues sont d'une part les Bachianas et ses Chôros.
c) Argentine.
Inspiré par le folklore, Alberto Ginastera ( 1916-1981 ) sera le représentant argentin.
d) Autres pays.
Chili: Juan Orrego Salas ( né en 1905 ).
Vénézuela: Antonio Estevez ( né en 1916 ).
Cuba: Alejandro Caturla ( 1906-1940 ).
Colombie: Guillermo Uribe Holguin ( 1880-1948 ).
F) Pays anglo-saxons avant 1918.
1. L'Angleterre édourdienne.
Sous l'ère " victorienne ", la musique en Angleterre sera aux mains des compositeurs continantaux. Le premier grand compositeur sera Edward Elgar ( 1857-1934 ). Il servira d'exemple à tous ses compatriotes. On lui doit:
* Songe de Gerontius, 1900
* Variations Enigma, 1899
* Concertos pour violon , 1910, et pour violoncelle, 1919.
Après la première guerre mondiale, Elgar ne composera presque plus rien.
Pourtant, la spécificité de la musique anglaise sera due à 2 compositeurs d'origine étrangère:
Gustav Holst ( 1874-1934 ), d'origine suédoise. Connu pour son poème symphonique Les Planètes.
Frederick Delius ( 1862-1934 ), d'origine allemande. C'est un compositeur " cosmopolite ".Sa formation se fera d'abord aux U.S.A., avant de se poursuivre à Paris, et enfin, en Norvège auprès de Grieg.
Requiem, 1916
Mais, le musicien le plus important du début du XXèS., est Ralph Vaughan Williams ( 1872-1958 ). Toute son oeuvre sera empreinte du principe que le musicien a une place de droit au milieu de la société. On lui doit beaucoup d'oeuvres:
* 9 symphonies
* des concertos...
2. Les U.S.A.
Pays composés d'imigrants, l'Amérique du Nord ne connaîtra presque pas de compositeurs avant la fin du XIXè Siècle, pour la plupart des musiciens d'origine allemande. C'est cependant Dvorak qui sucitera chez les Américains un intérêt pour leur folklore ( Symphonie du Nouveau Monde, 1893 ). C'est à ce moment là, que se produira une réaction avec e.a. Edward Mac Dowell ( 1861-1908 ), à qui on doit une Suite Indienne.
Mais le grand compositeur américain est sans conteste Charles Ives ( 1874-1954 ). C'est surtout entre 1890 et 1920 qu'il compose, mais en restant lié à une musique populaire de la côte Nord-Est des Etats-Unis. Il poussera ses recherches très loin. On y trouve de la polytonalité, des superpositions rythmiques, des grappes de notes ( clusters ), la fragmentation des écarts jusqu'au ¼ de ton, l'exploitation systématique de la dissonance. On peut dire qu'il était un avant-gardiste avant la lettre.
* 4 symphonies
* Central Park in the Dark
* 5 sonates pour violon et piano
* 2 quatuors à cordes.
Autres compositeurs:
Daniel Mason ( 1873-1953 ).
Charles Martin Loeffler ( 1861-1935 ).
3. Canada.
Les 2 compositeurs sont:
Calixe Lavallée ( 1842-1891 ).
Ernest Mac Millan ( 1893-1961 ).
DÉFINITION DU JAZZ
Le Jazz est un genre musical caractérisé par une manière particulière de traiter le tempo, le swing, mais aussi par l'adaptation de la technique vocale au jeu instrumental, qui donne au musicien une expressivité proche de la voix humaine. Car le Jazz résulte de la transcription du chant originel des noirs américains en musique instrumentale.
INTRODUCTION À LA MUSIQUE DE DE JAZZ
Le Jazz est est devenu une couleur incontournable de notre siècle. Contrairement à l'opinion de quelques "sommités musicales" bien pensantes qui dénigrent cette musique comme facile, voire simpliste, il faut immédiatement clarifier et souligner que le Jazz est une expression riche, exigeante et complexe. Il ne faut pas comparer le Jazz à la musique classique, car c'est une une forme d'expression musicale radicalement différente des autres formes connues.
Genre musical inspiré d'abord par les "Work Songs", puis aussi bien par les chants chorals luthériens que par les cadences des danses à la mode, le Jazz a intégré en même temps que musique et instruments de la culture occidentale, les modes ancestraux des gammes, rythmes et timbres africains.
Alors que cette musique "primitive" ignorait partie de nos règles mélodiques et harmoniques, elle se révélait par ailleurs empreinte d'une sensualité rituelle, qui, exprimant son instinctive vitalité, parvenait à entrainer une impérieuse envie de bouger, de danser, voire installer un climat incantatoire.
LE SWING AU CENTRE DU JAZZ
La pulsation, le rythme, le "beat" sont au centre de la musique de Jazz. C'est ainsi que le tam-tam séculaire, mais aussi la musique de danse, et notamment celle syncopée du ragtime et de la biguine, se sont fondus pour apporter leur part dans l'élaboration du Jazz. Car l'énergie transmise par les musiciens est d'autant mieux ressentie que le corps s'anime en la recevant : les noirs ont toujours lié la musique à la danse.
BLUE NOTES DANS LE JAZZ
Les résurgences du système musical pentatonique africain (altérations des troisièmes et septièmes notes de la gamme) ont donné naissance aux fameuses "blue notes", pas vraiment définies entre majeur et mineur, et si riches en poignante et belle tristesse.
JASS OU JAZZ ?
Le mot "Jazz" apparaît la première fois "officiellement", au cours de l'année 1917, sur un disque de "l'Original Dixieland Jass Band", constitué... de musiciens blancs ! En effet, les noirs, inventeurs du Jazz, n'enregistreront que plus tard. Les compagnies phonographiques américaines designeront alors sous le vocable de "Race Records" les premiers disques de Jazz, destinés au départ à la seule clientèle noire... Par la suite le terme de "Race Records" mal perçu par le public sera remplacé par l'étiquette "Rythm and blues".
Le Jazz est devenu un art majeur de la musique. Il s'est imposé à toute la planète, a évolué et a été lui même la source de nombreux autres genres musicaux.
JAZZ, MUSIQUE VIVANTE
Le Jazz demeure bien vivant aujourd'hui. Il est intéressant de savoir comment la musique de Jazz s'est perpétuée jusqu'à nos jours et les moyens qu'elle s'est donné pour durer.
Le Jazz vit grace à la création qui lui permet de se renouveler. Il poursuit gaillardement son développement par le biais des concerts de Jazz, du disque et donc aujourd'hui le CD, grâce aux "Jazz clubs", clubs de Jazz ou "caves", aux magazines de Jazz, et par le truchement de ces grandes fêtes annuelles que sont les Festivals de Jazz.
CARACTÉRISTIQUES DE LA MUSIQUE DE JAZZ • SWING • EXPRESSIVITÉ • FEELING
Les trois principales caractéristiques du Jazz sont le Swing, l'Expressivité et feeling. Ces qualités ne sont pas réductibles à l' écriture et ne se révèlent alors qu'au moment de l'interprétation :
Le Swing dans le jazz
- Le "Swing" est une notion difficile à définir. J'ai longuement discuté avec Kenny CLARKE, pour savoir comment il analysait le "Swing". Voilà ce que nous avons conclu :
Sur le plan de la technique musicale, on peut dire que le "Swing" participe de l'accentuation des temps "faibles" (2e et 4e de la mesure), créant ainsi cette dynamique que l'on retrouve aussi dans toute la musique moderne. Le swing implique également une suggestion rythmique ternaire (croche pointée-double).
Enfin, il ne faut pas négliger l'importance de la pulsation engendrée par une ligne de basse bien construite et de ponctuations aux caisses bien accentuées.
Mais ces règles musicales de base indispensables ne suffisent pas à générer le "swing". Le swing a quelque chose de profondément humain et n'a rien de mécanique.
Le "swing" véritable naît d'un balancement souple et particulier, qui paradoxalement se doit de conserver une mise en place rigoureuse. La musique "avance" inexorablement, sans pour autant que le tempo initial accélère. La tension et détente est à la fois précise et "féline". Pour mieux comprendre l'idée, pensons à une balle de caoutchouc qui rebondit.
Le swing se retrouve dans la musique noire et rappelle le rythme propre à certaines ethnies africaines. Cette pulsation subtile et virile n'est pas sans incidence physique sur notre corps et donne envie de bouger, de danser...
L'expressivité dans le jazz
- L'expressivité est l'adaptation de la technique vocale des chanteurs noirs au jeu instrumental. En effet, le chant des noirs est extrêmement expressif, avec l'utilisation de toutes les possibiltés de la voix (Chanteurs et chanteuses de blues, de Negro Spirituals, de Gospel).
- L'expressivité consiste donc à faire "chanter" naturellement les instruments à l'image de la voix humaine. Elle ouvre un univers musical extrêmement riche et émouvant, inconnu de la technique de nos conservatoires.
- L'expressivité dans le Jazz utilise toutes les ressources du travail du son : vibrato large ou serré, inflexions émouvantes, glissandos, forte ou pianissimo, voire growl, qui concourent à rendre le timbre vivant.
- L'expressivité rend la musique intéressante. En mettant en exergue telle ou telle note, l'interprète éveille la curiosité de l'auditeur, retient son attention. En un mot, l'expressivité est l'une des techniques qui fait "passer la rampe" à l'instrumentiste. Cette technique, les noirs l'utilisent naturellement, instinctivement...
Car rappelons le, le Jazz est une musique de l'instant, complètement liée à l'interprétation, miroir de l'état d'âme du musicien : En musique classique on saluera une exécution impeccable, dans le Jazz on sera bluffé par lle swing et l'expressivité.
Et de fait, il n'y a rien de définitif, ni rien de figé dans la musique de Jazz : l'oeuvre est sans cesse remodelée, ré-inventée. Les morceaux ne sont jamais joués de la même manière.
Les "blue notes" dans le jazz
La "blue note", (altération mineure de la tierce et de la septième) fut introduite aux Etats-Unis par les esclaves noirs. Elle est, comme nous l'avons vu, une résurgence du système pentatonique africain. Très utilisée dans le Jazz, la "blue note" est avant tout caractéristique du blues : l'instrumentiste tente d'imiter les inflexions du chanteur de blues... Cette incursion du mineur dans le majeur est impressionnante avec un effet de poignante tristesse.
Le feeling dans le jazz
Nous arrivons à cette autre définition difficile, mais passionnante. Qu'est-ce que le feeling ? Le feeling a un rapport avec la sensualité et la liberté totale. Liberté d'interprétation, dans laquelle le musicien pourra à sa guise jouer avec les temps et le matériau sonore.
Le feeling est une sensualité naturelle que l'on possède ou pas et qui fait que la musique est tellement ressentie "physiquement" par l'interprète qu'elle détient alors un immense pouvoir de communication.
Jouer avec feeling, c'est tenter d'accorder ses propres vibrations au rythme harmonieux de l'univers, en usant de toutes les ressources mystérieuses de sa sensitivité.
Si le feeling est l'apanage des musiciens de jazz noirs, il est aussi le privilège de quelques musiciens blancs. Mais dans ce cas on dira d'eux qu'ils jouent "noir" !
Improvisation et écriture dans le jazz
Contrairement à une idée répandue, le Jazz peut être écrit. Il suffit de se souvenir des somptueux arrangements écrits de Gil EVANS ou de Duke ELLINGTON. "N'importe quelle musique peut devenir du Jazz si on sait la jouer comme il faut" affirmait Jelly Roll MORTON !
Le Jazz demeure cependant essentiellement une musique d'improvisation et de créativité spontanée. Improvisation collective qui permet aux musiciens d'interagir les uns sur les autres, alors qu'ils brodent leur contre-chant sur le thème. Improvisation également pendant les chorus, initiée par le grand Louis ARMSTRONG, par les musiciens qui deviennet des solistes.
Mais écrit ou improvisé, le Jazz doit cependant toujours répondre à ces trois critères dont nous avons parlé : Swing, Expressivité, Feeling !
RÉPERTOIRE DE LA MUSIQUE DE JAZZ
Le blues • Jazz blues • Harmonies du blues • Signification du blues • "Avoir le blues"
Le répertoire du Jazz commence avec le bues, chant populaire nostalgique des noirs des Etats-Unis. Le blues peut sembler la forme la plus simple du Jazz avec ses trois accords de base, mais c'est aussi la plus authentique...
Le mot "blues" a un sens voisin de "spleen". Il se rapproche de notre expression "avoir le cafard" (As-tu le cafard ? de Sidney BECHET). Aujourd'hui, le terme est passé dans les mœurs et la formule "avoir le blues" est employée couramment.
A l'origine, le blues exprime le mal-être de l'homme... et de la femme. Le blues, parle de la solitude, de la tristesse, rarement la joie de l'être. Mais le blues peut aborder d'autres thèmes comme les sujets de société ou d'actualité. Les paroles sont spontanées, naives, mais toujours savoureuses.
Parmi les grands chanteurs de blues, on peut retenir Blind Lemon JEFFERSON, Big Bill BRONZY, Muddy WATTERS, John Lee HOOKER.
Dès que les noirs commencent à monter des orchestres, ils transcrivent le blues sur leurs instruments. Les harmonies se complexifient alors un peu : cependant les éléments caractéristiques du blues chanté restent bien présents dans le blues instrumental, avec les inflexions, le vibrato, les notes altérées, ces fameuses "notes bleues". Le blues fait en effet un appel incessant aux "blue notes", ce qui lui confère un caractère mélancolique et poignant.
Le blues est construit sur 12 mesures (voir partitions de Jazz ou grille du blues) : 4 mesures sur la tonique, 2 mesures sur la sous-dominante, 2 encore sur la tonique, puis 2 mesures de septième de dominante, et enfin deux mesures conclusives modulées sur la tonique. Telle est la séquence harmonique simplifiée du blues authentique, et seule la mélodie développée sur ces trois accords varie d'un morceau à l'autre.
Le blues est toujours d'actualité : il s'adapte à des dizaines de styles et laisse libre cours à d'innombrables variations. Pour ma part, je le considère comme l'âme du Jazz.
Les "standards" du jazz • Jazz songs
Les "Standards" sont des adaptations de "Songs" ou chansons populaires, de certains airs de la musique de danse, ce qu'on appellerait en France "Musique de Variétés". Des morceux anodins peuvent ainsi être complètement transformés (dans les deux sens) par la qualité de l'interprète.
Certes, la Jazz Song n'a pas la puissance émotionnelle ni l'authenticité du blues, mais tout de même... Ecoutez par exemple la version de Louis ARMSTRONG de "That lucky old sun" : vous découvrirez une Jazz Song sublime et empreinte de la plus profonde émotion.
Des compositions originales de jazz
Enfin il y a les compositions originales, où nombre de musiciens compositeurs (Jelly Roll MORTON , WC HANDY, Fats WALLER, Bud POWEL, Gil EVANS, John LEWIS, Keith JARRET et surtout DUKE ELLINGTON etc. on laissé des œuvres superbes). Des compositeurs plus modernes se sont inspiré de la musique classique, en passant par Jean-Sébastien BACH ou la musique sacrée.
ORCHESTRE DE JAZZ • CONSTITUTION DE L'ORCHESTRE JAZZ
L'orchestre de Jazz se distingue de l'orchestre classique essentiellement par le fait qu'il comprend une section rythmique.
- L'orchestre de Jazz possède une section mélodique
Les premiers Jazz Bands, puis l'orchestre de Jazz traditionnel ont repris les instruments de base des anciennes fanfares et formations de la Nouvelle Orleans. L'orchestre de Jazz comprend des cuivres : trompette, trombone, tuba etc., et des anches : clarinette ou saxophone. Les orchestre de Midlle Jazz font souvent appel au vibraphone, à la guitare électrique, à l'orgue Hammond, et le Jazz Rock ou Jazz Fusion, au synthétiseur.
- L'orchestre de Jazz comprend une section rythmique
- Batterie et percussions, cadencent la mesure, accentuent les contre-temps et soulignent certaines syncopes.
- Les claviers (piano, orgue, synthétiseur) fournissent l'assise harmonique.
- La contrebasse ou la basse électrique jouent les fondamentales et complètent la pulsation rythmique.
- Une ou plusieurs guitares, quelques fois le vibraphone… s'intègrent dans l'harmonie.
C'est l'ensemble de ces instruments qui procure à l'orchestre de Jazz son assise rythmique et harmonique, et qui compose la section rythmique.
Notons le fait que dans la musique actuelle, plus élaborée et plus complexe que le Jazz des origines, tous les instruments peuvent marquer les syncopes.
- L'orchestre de Jazz s'étend du Trio au Big Band...
Selon le nombre d'exécutants, les orchestres de Jazz vont du trio (piano, basse, batterie) au Big Band (sections de cuivres et d'anches), avec toutes les tailles de formations intermédiaires.
LE CONCERT DE JAZZ • LE CLUB DE JAZZ
PREMIERS ORCHESTRES DE JAZZ • JAZZ SUR LES BATEAUX À ROUE ET EN HALLS DE DANSE • CONCERT DE JAZZ
Au tout début en Louisiane, de petites fanfares paradaient dans la rue à l'occasion de mariages ou d'enterrements. Les premiers orchestres de Jazz firent leur apparition à la Nouvelle Orléans, instaurant une polyphonie improvisée dans les speakeasies... King OLIVER venait d'enregistrer son premier disque, dans la série des "Race Record"... Louis ARMSTRONG émerveillait son auditoire par ses solos improvisés et allait devenir une immense star internationale...
Le Jazz prenait son envol et allait se développer. Dès que les musiciens furent assez connus, ils commencèrent à se produire en concerts, puis en tournées, locales d'abord, nationales, puis mondiales. Le Jazz sortait des bars clandestins et des salles de danse pour conquérir le grand public de la planète.
Les étapes de l'expansion du Jazz se succèderont et seront marquées par la multiplication des Clubs de Jazz, l'apparition des Magazines de Jazz puis l'organisation de Festivals de Jazz. Ces grandes manifestations musicales associeront les concerts et présenteront de grandes vedettes dans une atmosphère festive.
CLUB DE JAZZ OU JAZZ CLUB • CABARETS ET CAVES DE JAZZ • BOÎTES DE JAZZ
Le Cotton Club,
fameux jazz club
Les pianistes de Jazz et Boogie-woogie (façon primitive de jouer le blues au piano) dispensaient leurs blues et leurs Jazz songs dans les tripots ou les Barrel Houses de Canal Street, pendant qu'Al CAPONE distillait et vendait son alcool....
Les temps ont passé. Les tripots sont devenus des cabarets, les cabarets des "caves". Ainsi, dans les années 50 à Paris, des "caves de Jazz" éclosent à à Saint Germain des Près et Saint Michel, comme le caveau des "Lorientais" ou la cave du "Vieux Colombier"...
Puis c'est la mode des "Jazz Clubs", des "Boîtes de Jazz"... Ces clubs de Jazz qui ont connu leur heure de gloire tendent malheureusemment à disparaître aujourd'hui. Ils sont remplacés par des discothèques pour des raisons économiques. La musique vivante et créative a fait place à la musique de consommation. La conserve se substitue aux produits frais.
La fermeture progressive des Jazz Clubs, tant en province que dans la capitale, a malheureusement contribué à un certain désintérêt pour la musique de Jazz.
à Paris, on compte encore fort heureusement quelques Clubs de Jazz réputés, comme Le Caveau de la Huchette (où Jean-Christian MICHEL a joué jadis avec son orchestre de Jazz), les Sept-Lézards , le Franc-Pinot, le New Morning, temple du Jazz moderne, etc.
PARTITION DE JAZZ • PARTITION ET GRILLE D'ACCORDS • GRILLE DU BLUES
Grille d'harmonies du Blues en Sib (si bémol)
Dans le Jazz il n'y a pas vraiment de partitions. Seul le thème d'un morceau de Jazz peut être écrit et justifier la partition. A ce thème correspond une grille d’harmonies, qui servira ensuite de base à toute l’improvisation, collective ou en solo.
Les musiciens de Jazz ne jouent donc pas sur partition, mais avec une grille d'accords. Leurs improvisations en solo s'appellent des chorus. Improvisation collective polyphonique et chorus se font en suivant la grille d'accords.
Dans la musique de Jazz, l’interprète apporte chaque fois une part personnelle considérable. Cette contribution n’existe que dans l’instant, et ne peut donc pas se réduire à une quelconque écriture sans perdre de sa saveur.
• HISTOIRE DE LA MUSIQUE DE JAZZ
LE JAZZ DE SON ORIGINE À NOS JOURS
ORIGINE DU JAZZ • WORK SONGS, DANSES POPULAIRES, CHANTS D'EGLISE ET CULTURE AFRICAINE
Le Jazz est né à la Nouvelle Orléans à la fin du 19e siècle. La musique de Jazz tire ses origines des "work songs", chants qui accompagnaient le travail des esclaves noirs dans les plantations de coton de Louisiane.
Inspiré à la fois de danses populaires (comme le ragtime ou la biguine), mais aussi de chants chorals luthériens, revisités par la culture rituelle africaine, le Jazz et ses émouvantes "blue notes" a vite subjugué un large public, étendant par la suite la popularité des "Race Recordings" au monde entier.
Le blues se perçoit vite comme l'expression du "spleen" du peuple noir. Il faut bien dire que les compagnies phonographiques, poussées par l'intérêt commercial d'attacher une philosophie à une musique, s'attachent à propager la légende !
NAISSANCE DES PREMIERS ORCHESTRES DE JAZZ • JAZZ BANDS • INSTRUMENTS DE JAZZ
Les musiciens de rues dont on loue les services pour une soirée, un mariage, un enterrrement, puis pour divertir ou faire danser les passagers des bateaux à roue du Mississipi, s'organisent en petites fanfares, à l'origine des Jazz bands, dont les cuivres, anches et batterie deviendront les instruments traditionnels de la musique de Jazz.
Puis se constituent des orchestres qui sont engagés dans les halls et dancings de la Nouvelle Orleans.
L'histoire du Jazz est déjà immense et nous n'évoquerons ici que les étapes les plus significatives. Chaque période est marquée par un style, initié par des personnalités majeures que nous évoquerons ici.
Merci de nous signaler toute erreur ou omission qui vous semblerait importante • Contact
CES STYLES ONT MARQUÉ L'HISTOIRE DU JAZZ • JAZZ NEW ORLEANS OU JAZZ NOUVELLE ORLÉANS • JAZZ CLASSIQUE • MIDDLE JAZZ • JAZZ BE-BOP • FREE JAZZ • JAZZ ROCK OU JAZZ FUSION • JAZZ MODERNE • JAZZ MANOUCHE • ACID JAZZ • SMOOTH JAZZ ...
JAZZ CLASSIQUE • JAZZ NEW ORLEANS (JAZZ NOUVELLE ORLEANS) • JAZZ DIXIELAND • JAZZ REVIVAL
Hot-Five Jazz Band
Louis ARMSTONG
LE JAZZ DES ORIGINES EST NÉ À LA NOUVELLE ORLEANS
Le Jazz New Orleans est le Jazz des origines. On l'appelle aussi Jazz classique. Il est né à la Nouvelle-Orléans avec Bunk JOHNSON, Freddie KEPPARD, Jelly Roll MORTON, King OLIVER, Louis ARMSTRONG, Johnny DODDS, Fats WALLER, Sidney BECHET, Milton MEZZROW, Coleman HAWKINS, Earl HINES... Il s'est déplacé ensuite à travers toute la Louisiane,, puis vers Chicago.
Le style "Nouvelle Orleans", musique aux harmonies simples mais efficaces, est un Jazz authentique, chaleureux et imaginatif.
L'improvisation collective polyphonique est la règle dans les premiers orchestres. Le trompettiste joue le thème et, pendant que le trombone fournit la partie grave, le clarinettiste brode un contrechant très mobile.
LOUIS ARMSTRONG, GÉNIE DE JAZZ
Louis ARMSTRONG, cornettiste, trompettiste, chanteur et créateur hors pair, véritable génie du Jazz et de la musique, sera le premier émerger en solo, instaurant ainsi l'avénement du chorus de Jazz.
Les idées les plus hardies, les plus sublimes, semblent jaillir sans discontinuer de l'instrument de ce musicien exceptionnel, avec une facilité déconcertante. Un instrument que Louis sait faire chanter comme personne d'autre, et dans tous les registres... Le phrasé est ciselé, souple et puissant à la fois. Et ne parlons pas du swing ! Louis ARMSTRONG swingue en respirant.
L'influence de Louis ARMSTRONG sur les autres musiciens est la plus large de toute l'histoire du Jazz.
L'importance de Louis ARMSTRONG dans la musique de Jazz est comparable à celle de Jean-Sébastien BACH en musique classique. Tous deux sont des génies de la musique.
Le chorus de Jazz, initié par le très grand "Satchmo" dans sa jeunesse, représente une importante mutation, qui deviendra une tradition définitive de la musique de Jazz.
Si le cadre harmonique est bien défini, les solos ou chorus sont presque toujours improvisés.
JAZZ JUNGLE • DUKE ELLINGTON • MIDDLE Jazz • BIG BAND • COUNT BASIE
Duke ELLINGTON avec
Jean-Christian MICHEL
LA PÉRIODE SWING DU JAZZ ET LES BIG BANDS SUCCÈDENT AU JAZZ CLASSIQUE
Les années 30 voient éclore un Jazz, classique par ses racines, mais plus "écrit" et de ce fait moins improvisé.
C'est l'avénement de deux géants : Duke ELLINGTON et Count BASIE.
DUKE ELLINGTON, GÉNIAL COMPOSITEUR ET ARRANGEUR DE JAZZ
Edward Kennedy "Duke" ELLINGTON, pianiste et compositeur génial incontesté, va créer des "musiques d'atmosphère", aux harmonies riches et en demi-teintes, puis qui inventera le style "jungle", un Jazz où les cuivres, bouchés par une sourdine "wa-wa", sont censés imiter des cris d'animaux... Le talent des interprètes fait de certaines de ces pièces de véritables chefs d'œuvres ( The Mooche, Black and Tan Fantasy etc.)
Duke ELLINGTON est après Louis ARMSTRONG la plus importante personnalité de la musique de Jazz.
COUNT BASIE, LE SWING SIMPLE ET DIRECT
Count BASIE, également pianiste, sera à l'origine des "BIG BANDS" et de la musique "SWING". Plus axée sur le spectacle et sur la danse, les BIG BANDS utilisent des orchestrations "riffées". A noter aussi les "chorus de section rythmique seule" avec quelques brèves et jolies ponctuations de piano.
Parmi les grands musiciens de cette époque, il ne faut pas oublier les noms de Cab CALLOWAY, Fletcher HENDERSON, Lionel HAMPTON. Le jeune Lester YOUNG qui apparaît dans le film "Jammin' the blues" crée un nouveau style de saxo-ténor qui préfigure déjà le bop...
JAZZ MANOUCHE OU GIPSY JAZZ • DJANGO REINHARDT • GIPSY KINGS
Les GIPSY KINGS
Le Jazz Manouche est le Jazz Gipsy, le Jazz des gitans, le Jazz des peuples nomades. En introduisant le Jazz dans la culture manouche, Django REINHARDT et Stéphane GRAPPELLI réussissent à créer un nouveau style qui va faire école.
Le Jazz Manouche s'inspire de differents rythmes allant de la valse, à la traditionelle pompe, en passant par la bossa, la rumba, le tango, le bolero et bien évidemment, la musique tzigane...
Le Jazz Manouche utilise la guitare classique ou guitare acoustique, le violon ou la clarinette, la contrebasse, et parfois aussi l'accordéon.
Comme on peut le constater le Jazz Manouche ne rejoint le Jazz traditionnel que par l'improvisation et un swing sui généris. Le Jazz Manouche est pour le moins éloigné de l'esprit du blues traditionnel et de celui de la musique noire américaine.
Le Jazz Manouche s'est perpétué jusqu'à nos jours, sous une forme plus vivante, plus syncopée : Le swing est présent et la musique communicative.
Le Jazz Manouche bénéficie d'une grande popularité. Nombreux sont toujours les adeptes de Django REINHARDT et Stéphane GRAPPELLI. De nombreux groupes de Jazz Manouche sont aujourd'hui constitués.
Un festival de Jazz Manouche a lieu annuellement à Samois et des groupes de GIPSY JAZZ, comme les "GIPSY KINGS" ont connu une destinée mondiale.
JAZZ BE BOP • CHARLIE PARKER • DIZZY GILLESPIE • KENNY CLARKE
Kenny CLARKE en studio
et Jean-Christian MICHEL
Dans les années 40, les musiciens de Jazz entrent en réaction contre le "Swing," devenu trop stéréotypé, notamment dans les formations de "Jazz blanc" techniques mais sans saveur, comme celle de Benny GOODMAN.
Le Jazz se "modernise" et acquiert une plus grande complexité harmonique et rythmique. Il perd de sa qualité de musique de danse pour devenir un "art intellectuel" et "reconnu" par les "élites". Est-ce la fin du vrai Jazz, musique "chantante" et "dansante" par excellence ?
Le trompettiste Dizzie GILLESPIE inspiré à ses débuts par Roy ELDRIGE, le saxo-alto Charlie PARKER, principal créateur du Be-Bop, Chet BAKER, Thelonius MONK, Bud POWEL, Errol GARDNER, Kenny CLARKE et Max ROACH seront les principaux initiateurs de ce style.
Miles DAVIS et Sonny ROLLINS élargissent rapidement les horizons du Be-Bop, le faisant évoluer vers un style plus personnel.
COOL JAZZ • MODERN JAZZ QUARTET • JOHN LEWIS • CROSS-OVER JAZZ CLASSIQUE
John LEWIS
Gerry MULLIGAN saxophoniste, pianiste et compositeur incarne au début des années 50, un style très original, avec l'apport d'un contrepoint de facture presque classique. C'est la naissance du le style "COOL JAZZ".
Le MODERN JAZZ QUARTET de John LEWIS, à la même époque, va réaliser une synthèse de Jazz et de musique classique, mariant l'héritage contrapunctique de la musique baroque avec les racines colorées et dynamiques du Jazz. Le MODERN JAZZ QUARTET initie ainsi le premier véritable cross-over Jazz classique. Les œuvres de John LEWIS sont écrites dans les règles de l'art, mais font aussi appel à l'improvisation collective, élément traditionnel du Jazz originel.
JAZZ "MODERNE" OU MODERN JAZZ • QUAND COMMENCE LE JAZZ MODERNE ? 1950 ?
JAZZ CLASSIQUE, JAZZ MODERNE... Qu'est-ce que le Jazz moderne ? Il faut savoir s'arrêter un instant pour réfléchir. ARMSTRONG était un musicien moderne pour Bunk JOHNSON, le Be Bop un art moderne pour Count BASIE.
Mais pour nous, qui regardons avec le recul du XXIe siècle, Jazz classique et moderne ne sont plus que des étiquettes. Ce qui est beau reste toujours étonnamment moderne, sans prendre une ride, quel que soit le compartiment dans lequel la critique se complaît à l'enfermer. "L'avant garde" devient "classique" avec le temps... Pendant qu'inexorablement, les "classifications" vieillissent !... La sublimité reste toujours d'actualité.
FREE JAZZ • LA LIBERTÉ DIFFICILE À GÉRER • JOHN COLTRANE • CHARLIE MINGUS
Charlie MINGUS
Le Free Jazz succède à l'école du Bop. Les artistes, que ce soit d'ailleurs en Jazz ou en musique classique, n'ont jamais su quoi inventer. Certains parce qu'ils ressentaient la nécessité d'exprimer un rêve artistique fort et authentique, d'autres pour "faire du neuf" à tout prix, dans le but non avoué de se positionner à la "pointe de l'évolution" avec leur enveloppe vide.
Le Free Jazz est un style de Jazz "destructuré". L'improvisation devient un culte, mais la liberté débridée est difficile à gérer. A tel point que les musiciens de Free Jazz se lancent souvent dans un étalage de notes, parfois même à des tempi différents, ce qui crée naturellement une réelle confusion pour ne pas dire cacophonie. "Où est le Jazz, Ornette COLEMAN ?" titrait en première page un célèbre magazine de Jazz.
Parmi les prosélytes du style, on citera donc Ornette COLEMAN. Aussi Archie SHEPP, Albert AYLER, John COLTRANE, Eric DOLPHY, Charlie MINGUS qu'il faut peut-être avoir la sagesse de ne pas loger tout à fait à la même enseigne...
Le Free Jazz a connu un succès plus que mitigé. Une vogue certainement due à l'implication politique du mouvement, plutôt qu'à la qualité intrinsèque de la musique.
JAZZ ROCK • JAZZ FUSION • MILES DAVIS • W. MONTGOMERY • CHICK COREA • MAGMA
Miles DAVIS
Le JAZZ ROCK, appelé dans ses formes ultérieures JAZZ FUSION, mixe Jazz et rock avec l'apport de la musique électronique : synthétiseurs, guitares et basse électrique, chœurs etc.
Des styles en effet de plus en plus apparentés à la musique populaire vont se succéder (n'oubions pas cependant, qu'à l'origine le Jazz était une musique populaire). On citera les noms de : Miles DAVIS qui inventa le style en se séparant du Be-Bop, George BENSON, Wes MONTGOMERY, Marcus MILLER, Billy COBHAM, Chick COREA, Herbie HANCOCK, Bill EVANS, Roy AYERS, Ronny JORDAN, Kenny G. et le groupe MAGMA.
ACID JAZZ OU GROOVE JAZZ • L' ACID JAZZ COMBINE JAZZ ET HIP-HOP • ROY AYERS
Le JAZZ FUSION, qui mêle plusieurs styles différents, s'est développé lui-même plusieurs branches : l'ACID JAZZ, le SMOOTH JAZZ, l'ACID SWING etc.
Les nouveaux musiciens de Jazz veulent, à l'image des Pop Stars, une plus large notoriété et de gros tirages d'albums ! Ils tentent des métissages des styles commerciaux avec le Jazz.
C'est ainsi que l'ACID JAZZ apparu dans les années 80, combine Jazz, disco, soul music, funk, avec le hip-hop. Parmi les représentants de l'acid Jazz on peut citer le vibraphoniste Roy AYERS et le groupe Us 3.
SMOOTH JAZZ • UN JAZZ ACCESSIBLE À TOUS SAUF AUX JAZZMEN ! KENNY G.
Les années 1980 voient également l'apparition du SMOOTH JAZZ, un Jazz assez doux et guimauve, souvent chanté, et utilisant comme la variété, guitares électriques et synthétiseurs.
Le SMOOTH JAZZ, a réalisé, de par son accessibilité, de fortes ventes de disques. On peut citer la guitariste Ronny JORDAN et le saxophoniste Kenny G.
ACID SWING = BIG BAND + JAZZ ROCK
L'ACID SWING des années 1990 combine l'esprit du BIG BAND de Count BASIE avec le JAZZ ROCK. Count BASIE swingait avec son style "riffé" et ses soli de rythmique. Nous n'en dirons pas autant de l'Acid Swing qui ne présente pas, par ailleurs une exceptionnelle originalité.
MUSICIENS DE JAZZ INCONTOURNABLES • GRANDS NOMS DU JAZZ • STARS DU JAZZ
Quelques musiciens de Jazz ont marqué leur temps. Parmi eux nous retiendrons queques grandes stars : King OLIVER, trompette ; Johnny DODDS clarinette; Sidney BECHET, clarinette ; Louis ARMSTRONG, cornet et trompette ; Duke ELLINGTON, piano ; Count BASIE, piano; Charlie PARKER, saxophone ; Dizzie GILLESPIE, trompette ; John LEWIS, piano ; Kenny ClLARKE drums ; Charle MINGUS, contrebasse ; Miles DAVIS trompette...
Les éléments de la musique.
A) Le rythme.
La musique est constituée de plusieurs éléments essentiels. Le premier est probablement le rythme. Comment peut-on définir le rythme?
Le rythme consiste dans la répétition régulière d'une série de bruits ou de sons, de valeur égale ou de valeur différente, dominés par un seul accent principal.
En fait, le rythme comprend 3 éléments:
* le coup ou le son isolé
* le modèle ou la cellule rythmique
* la répétition du modèle ou de la cellule rythmique.
Ce que nous appelons rythme est en fait le modèle rythmique. Pour obtenir un rythme, il est néccessaire de différencier soit la durée, soit l'accentuation. Ainsi, s'il existe une infinité de rythmes, on peut les regrouper en 2 catégories:
* binaire
* ternaire.
Un élément à mettre en rapport avec le rythme, c'est l'anacrouse. L'anacrouse est une note ou un groupe de notes d'élan précédant la première note accentuée.
B) La mélodie.
Le rythme est la relation de durée dans le dessin musical isolé; la mesure est le rythme général qui se déduit de l'ensemble des rythmes particuliers.
C'est l'ensemble des rythmes qui permettent de déceler la mesure; ainsi, il existe 4 sortes de mesures:
* mesures binaires à division binaire
* mesures binaires à division ternaire
* mesures ternaires à division binaire
* mesures ternaires à division ternaire.
Suite à l'invention de la barre de mesure, la mélodie se répartit en autant de divisions d'égales durées, appelées...mesures. Toutefois, il existe toujours un rapport entre l'accentuation et la mesure ( temps fort-temps faible ).
C) La prosodie musicale .
La prosodie musicale est la combinaison du rythme musical avec le rythme poétique dans la musique vocale.
Ainsi, si on observe correctement la poésie, on y distingue 2 types:
* poésie quantitative, fortement rythmée, disposée d'après des modèles rythmiques réguliers
* poésie quantitative, non rythmée, accentuée par des différences d'accentuation.
Alors, il y aura un lien entre les syllabes fortes et les temps forts, comme entre le mot principal et les notes principales. Il y aura bien sur des exceptions, comme pour le style récité et pour le style mélodique indépendant.
D) La mélodie.
La mélodie consiste en une succession de sons de hauteur et de valeur différente, exerçant les uns sur les autres certaines attractions et reliés à un centre commun, la tonique.
En fait, dans une mélodie, c'est la tonique qui est le centre d'intérêt, et à partir de là, on peut déterminer, grâce au mode, les rapports entre les différentes notes.
Le mode consiste dans l'ordre dans lequel les tons et les demi-tons se succèdent dans la gamme; quant à la gamme, elle consiste dans une série de sons se succédant par degrés conjoints en prenant comme base la tonique.
E) Harmonie et polyphonie.
Si pour s'exprimer musicalement, le rythme et la mélodie sont déjà satisfaisants, notre musique est basée sur l'émission simultanée de plusieurs voix. C'est de l'harmonie ou de la polyphonie.
L'harmonie consiste dans la combinaison de sons de hauteur différente ou des ensembles simultanés, nommés accords, dont les enchaînements obéissent à certaines lois.
L'accord qui prendra le plus d'importance sera l'accord à 3 sons, ou l'accord parfait majeur. Ainsi, l'harmonie précise le sens de la mélodie, c-à-d, la fonction des notes.
Une autre technique est celle de la polyphonie. La polyphonie consiste dans la combinaison harmonieuse de mélodies indépendantes.
La technique d'écriture s'appelle le contrepoint, avec l'imitation ou le canon. Mais ce qui distingue l'harmonie du contrepoint, c'est que dans l'harmonie, on considère chaque note par rapport aux autres notes de l'accord parfait, tandis que dans le contrepoint, chaque note est considérée par rapport aux notes qui précèdent ou suivent dans la même partie. Toutefois, tous les éléments précités sont interdépendant, sinon on irait droit à une cacophonie des différentes voix.
F) La forme.
A ce stade, la forme générale se résume aux dimensions de l'oeuvre, à l'harmonie de ses proportions,...
Ainsi, on verra se dégager soit une structure, soit un plan. La sonate, issue de la suite, va devenir la forme de prédilection des compositeurs de l'époque classique. Elle comprendra 3 ou 4 mouvements:
* vif
* lent
* menuet
* rapide.
Le plan de la sonate s'étendra également au trio, au quatuor et à la symphonie
G) Le timbre.
Le timbre, ou couleur de son, est cette qualité qui résulte du choix de l'organe sonore, soit vocal, soit instrumental.